lundi 23 novembre 2015

L'internet des objets et la robotique pourraient créer des emplois




Malgré le retard de la France en matière d'économie numérique, deux secteurs pourraient toutefois favoriser la création d'emplois : l'internet des objets et la robotique.


Aucune des startups qui dominent aujourd'hui l'économie numérique n'a été créée en France. Cela fait pourtant vingt ans que la révolution numérique est entamée… 


Les grandes entreprises issues de la société industrielle sont également incapables de faire face à la transition numérique et leur position dominante entrave leurs efforts d'innovation. La conception de la politique industrielle historique de la France est dépassée. Mais c'est aussi le cas de la conception de l'innovation des grandes entreprises, qui se restreint à la recherche et développement (R&D) technologique.


Or, "dans une économie en transition numérique, les gagnants sont précisément ceux qui s'imposent à la frontière de l'innovation", explique Nicolas Colin dans son ouvrage Larichesse des nations après la révolution numérique, présenté le 9 novembre. La révolution numérique a fait naître une économie nouvelle, fondée sur des "innovations de rupture", qui coûtent très cher sur une longue période, sans grand espoir de gains. Pour se différencier, une entreprise doit donc proposer un produit moins cher, miser sur la qualité, expérimenter un modèle d'affaires inédit... Et s'allier à la multitude des utilisateurs, qui tirent le développement des innovations et créent de la valeur, plutôt que d'être poussé par les découvertes des chercheurs en R&D. Ce que ne savent pas faire les entreprises issues de la société industrielle, en perte d'emplois.

Empathie et adaptation

Selon Nicolas Colin, le déploiement des objets connectés permettra de créer davantage d'emplois dans ces entreprises, aujourd'hui focalisées sur l'optimisation et non sur l'innovation. En effet, des personnes non qualifiées pourront apprendre à les manier sans formation préalable, et un frein à leur embauche sera ainsi levé.


Autre source potentielle d'emplois : la robotique. Avec des robots nouvelle génération, capables de travailler à côté d'êtres humains sans mettre en danger leur sécurité, plus faciles et moins coûteux à programmer, pilotables à distance. Des emplois de contrôle notamment, qui n'auraient pas existé sans ces robots, compensant ainsi la substitution des machines aux hommes. Compléter les efforts d'automatisation par la création d'emplois de service, qui nécessitent de l'empathie et de la capacité d'adaptation, dont les robots sont incapables, serait un moyen de rester compétitifs.

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